Vous croiserez un million de personnes, vous en connaitriez des
milliers, vous vous rapprocherez de centaines, vous en chérirez des dizaines et
vous ne vous éprendrez que d'une seule.
Nos yeux sont ouverts sur un monde plus vaste. Les gens exposent
plus d’âmes virtuelles et nous sommes spectateurs des flashes de leur vie.
Personne ne raconte ses drames mais on peaufine bien cette image
incomplète de soi.
Les âmes explosent, on cherche à plaire, on cherche l’acceptation
virtuelle.
Plus de personne jalousent nos photos plus notre vie est
meilleure?
Moi qui vous parle, en dépassant les 350 amis, j’ai dû en réduire
de plusieurs en répondant à une seule question ; Est-ce que je saluerais
cette personne si on se croisait ?
Je sais que plusieurs personnes de celles qui constituent ma vie
ne sont pas sur ma page, mon profil ou "likent" des liens que je peux
partager. Ils ne sont pas moins important si ce n’est les plus importants.
Facebook (250 millions de photos uploadées par jour), twitter (1
milliard de tweet par 5 jours), blog (no idea) sont une dimension de notre vie
et sont le hobby le plus accessible à tous.
Rappelons-nous nôtres jeune age. Personne ne savait que la tenue
pour la photo d'école était une honte, que le jour où il pleuvait des cordes
j'avais fait mes premiers 3km en course à pied sans perdre haleine pour
rentrer, que les batailles de pétards à Achoura étaient tactiques et marrants,
que la 1ere fois que j'avais entendu parler du 11 sept c'était bien le 11 sept
dans un bus avec Salwa, je n'ai pas partager l'anecdote qui avait poussé une de
mes prof à convoquer ma mère ni parler de mon dernier accident dans l’autoroute
qui au final a pris une tournure marrante...
Mes plus longues conversations c’était assis dans la cuisine ou
3etiba ou la chambre de Kenza ou en flanant avec Salwa ou partout avec lui. Aucun de ces
évènements ne s'est déroulé devant l'ordinateur ou avec le téléphone connecté
pour le partager.
J’aime croire que le net nous donne un sujet de conversation,
rapproche les personnes qui s'eloignet géographiquement. Que ca nous
rapproche mais ne nous ennuie pas des relations directes sinon la vie perdrait
de sa saveur.
Je suis en short en passant le tracteur dans ma ferme, non je ne
suis pas fermière mais apprécie ce moment de pause où mon seul souci c’est
gonfler mes gains, aggrandir ma ferme et me demander si elle bien agencée à
Farmeville. Aussi, je sais mieux expliquer les ingrédients du plat de mon big
boss en anglais. Win Win il dira.
Vous croiserez un million de personnes, vous les verrez sur les
photos de vos amis, ayant aimer une même photo que vous, lu le même article que
vous, pris le meme bus et vous ne saurez rien d'eux.
Vous en connaitriez des milliers, qui partageront votre table de
repas dans un évènement familiale, qui étaient en classe avec vous, ou à
l'autre coin de votre plateau, que vous saluez et en dehors de ces lieux vous
ne sauriez à quoi ils ressemblent. Vous ne vous ne saurez probablement rien de
plus sur eux
Vous vous rapprocherez de centaines, vous partagerez des sujets de
conversations, des randonnées régulières, des réunions, vous les connaitriez
mais ne serez pas triste si vos chemins se séparent.
Vous en chérirez des dizaines, les parents, les frères et sœurs,
les amis de votre vie, vous vous connaitrez, vous vous épaulerez. Vous ne vous
perdrez jamais.
Et vous ne vous épprendrez que d'une seule. Une seule personne qui
ressort le meilleur de vous, qui donnera un sens à votre vie, qui saura vous
faire mal car elle compte le plus et qui saura vous réconcilier avec le monde.
Cette personne vous aurez toujours peur de la perdre à jamais.
La vie c’est les gens qu’on croise, il n'y a pas de signalisation,
il n’est pas intéressant d’avoir des règles. Des principes certes.
Ils gravitent à jamais dans notre existence.