mardi 11 octobre 2011

Là où on vit ne reflete pas qui nous sommes


Back from work - Long way home 



Mon saut du lit était voulu et non tortueux. C'est lundi pourtant.
Je sors en même temps que ma voisine de pallier, elle courait et se coiffait dans l’ascenseur.
Je ne suis pas la seule à être en retard apparemment.

En regardant son ombre bouger en pleine panique matinale, j'étais contente que mes cheveux bouclent. Les cheveux, le corps ou le visage c'est pareil, en prendre soin oui, mais pas en souffrir.

Ce que je redoutais c'est le moment où je sortirais du garage et je serais au milieu de la horde ... Casaoui.
Les gens qui me connaissent savent qu'après des années j'ai toujours des difficultés avec le peuple casaoui ; Du Raja au Real, des Paris sans le Hilton,  des riches de dettes et des biens portants dans le Versace.
Je ne pouvais pas ne pas parler de là où je vis, je prends le risque de me faire haïr, mais bon, le courage on dira.


Je vais definir les habitants de casa.
Tel Quel avait lancé la mode du peuple schizophrene. Belle image sauf qu'aucun handicape social ou isolement ne s'en découle, au contraire, ça vit même dans les espaces personnels des autres. 

A casa les gens sont plus pressés que les ambulances et leur vie biensur passe avant celle du gars ou la dame entre la vie et la mort.
Si tu veux tourner à gauche tu prends à droite et si tu prends à gauche c'est bien évidemment car tu souhaites tourner à droite. C'est un classique.
Ils ne comprennent pas que foncer quand c’est jaune retarde le passage des autres, qui ne voient pas à leur tour la raison de ne pas passer au jaune ou les 5 premières secondes du rouge, ils ont bien attendu les autres eux! C’est comme ça.
Je ne parle même pas du stationnement triple file quand ils peuvent garer à 2 metres car la place est libre. Mais qui ferait 2 gestes de trop pour stationner correctement ?!

Ca possède une corniche ... indéfinie. Pour les sportifs du matin ou du dimanche dans des Adidas vrais, pour les amateurs de brunch en lunettes de soleil, pour les amoureux de la vue sur mer. Jusque-là c'est bon. C'est aussi un Jamaa el fena improvisé entre le gars en Scream avec qui tu peux te faire photographier ou les marchands ambulants de petits gadgets surement toxiques pour nos enfants. Qui dit marché ambulant dit espace de promenade.
Imaginez, le coureur, dépasser la fille en robe de soirée à midi, éviter un jouet mis par terre pour attirer son attention (le blesser accessoirement mais qui y penserait), avaler la fumée de cigarette qui provient de cafés et se faire reluquer par le gardien de voiture assis à côté de moul détail.

Partout au fait c'est Ze place to be. Et en général c'est des places en quelque sorte … Incohérentes;
Voir des lives bands pour être vu, faire la marche en Nike rose pour être vu, porter ses tenues du soir en plein jour aussi pour amortir l'investissement. Partout c'est In car on y était. 
Pourquoi cette villes n'investit pas dans des caméras à chaque coins de rue, le peuple sera heureux ... Ah non, trop difficile, à casa les belles chosent ne durent pas et les trottoirs n'existent pas vraiment. Alors, l'humain, comme les voitures, comme les motos et les poussettes, ça marche et roule sur le goudron.

Parfois quand tu exprimes que tu passes 2h par jours en embouteillages car personne  n'arrive à respecter la file on t'explique que Casa est unique car c'est la capitale économique ... 
Personne ne veut heurter ce peuple si fragile et qui ne peut définir sa ville.
Sérieusement j'hésite, casa peut être capitale économique, industrielle et de l'agriculture, car ce qu'on en voit d'un regard neuf, c'est des camions partout, des cavaliers (pour être polie, je parle des conducteurs de carrosses), les vendeurs de fruits et légumes près des mosquées, c'est les mécanos près des magasins de meubles, 
C'est peut-être la ville où on taxe, on te taxe 2 dh pour la présence (C'est les gardiens les mieux payés du pays) on te taxe des vêtements si tu laisses faire, on te taxe le khôl acheté pour ta mère (même si on savait) on te taxerait ton appart si tu laissais les gens y entrer, on te taxe de ce que tu manges, on te taxe car tu es là. Parfois on croirait qu’on les fait vivre car ils ont bcp de depenses.

Cette ville doit être reconstruite pour être ce qu'on pense elle est. Revenant plus loin, cette ville doit être définie.
Si Fès est spirituelle, Rabat capitale administrative et culturelle (les projets pour cette ville suivent ce sens cohérent), Marrakech ville de la fête et des milles et une nuits (sans parler de la débauche), et Essaouira  ville de l'art.
Casa ne doit pas rester la ville du foutoir. 


« Là où on vit ne reflète pas qui nous sommes ... comment on agit si »


Zora


6 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Kerhtini f casa :p non sérieux ici qd je suis arrivée tssdemt , qd klkun me laisse passé la bande d'à coté kanb9a mssdouma un bon moment 3ad kandouz mamwelfach :) et les coups de klaxons à une seconde du feu vert ( c pas qu'à casa mais men tanger tal gouira ) faut k klkun m'explique !! wla je pense que ça fait parti des mœurs :) viva moroccco

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  3. je ne pe pas vivre ds une autre ville. question dial lwélf. je connais des gens de fes et de rabat et meme de tanger galouliya may9adrouch i3ichou ds une autre ville méngir casa. wakha l'embouteillage chaq matin o zid ozid . bef j'aime casa :p

    et bravo pour ton blog zoha :)

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  4. Il y a de l'independance dans cette ville, du monde et quoi faire. Mais dommage que ce potentiel soit caché par une sorte de noirceur :)

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  5. Rajae, nous marocains fina ddajij et el fawda :D c'est dans le genes voir dans la culture :))

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  6. Eh ben !!! a vrai dire si les choses prenaient un peux de l'ordre tout le monde arriverais a temps chez lui !!!

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